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| Thématique | Devoir garder silence |
| Catégorie | Relation à soi (capacités) |
Pourquoi les jeunes enfants ont-ils autant de difficulté à garder le silence ? Garder le silence à quatre ans, c'est difficile ! La visite d'une salle de cinéma où sont réunis plusieurs enfants de cet âge nous en dit long sur leur difficulté à « tenir leur langue » : nombreux sont ceux qui se lèvent carrément debout pour exprimer haut et fort leurs impressions sur le film ou pour poser de multiples questions sur son déroulement. La difficulté est tout aussi grande pour eux quand ils doivent garder silence en jouant à cache-cache ou en regardant un livre à la bibliothèque.
S'il en est ainsi, c'est qu'à quatre ans, l'enfant réagit plutôt de manière spontanée; il succombe au désir de s'exprimer sans en anticiper les conséquences. Il est donc confronté après coup à celles-ci. Il peut avoir raté un moment croustillant d'un film, s'être fait repérer au jeu de cache-cache, s'être fait reprocher son manque de retenue par les adultes qui imposent les règles de silence (ex. : par la bibliothécaire) ou avoir incommodé les autres enfants en parlant sans cesse. Des conflits peuvent même éclater entre enfants d'âges différents et mener à l'expulsion des plus jeunes pendant la projection d'un film, par exemple.
En étant confronté à ces conséquences, l'enfant comprend rapidement que réussir à « tenir sa langue » est une condition d'acceptation pour certaines activités (ex. : la bibliothèque) et de réussite pour d'autres (ex. : le jeu de cache-cache). Bien que cette prise de conscience puisse le motiver à vouloir développer cette capacité, c'est davantage le plaisir des bénéfices que tire l'enfant en ayant réussi à garder le silence qui lui insuffle la plus grande motivation. Par exemple, s'il réussit au jeu de cache-cache parce qu'il a gardé le silence, il voudra recommencer encore et encore.
Le parent a donc tout avantage à aider l'enfant à devenir capable de garder le silence s'il veut qu'il puisse réussir à certains jeux et s'adapter à différents contextes où le silence est de mise. Jimmy, quatre ans, est au cinéma pour la première fois et s'exclame : « Regarde comme il est gros le camion ! Pourquoi il fait ça le monsieur ? ». Les remarques et les questions de Jimmy fusent tout au long du film au grand désarroi des spectateurs et de ses parents. En sortant du cinéma, Jimmy est triste parce qu'un spectateur lui a fait des reproches. Réalité des enfants
Comment pouvez-vous aider votre enfant à devenir capable de garder le silence ?
Prenez rapidement de bonnes habitudes et soyez constant. Si vous voulez que votre enfant garde le silence dans certains endroits ou circonstances tels que la bibliothèque ou le cinéma, vous devez commencer à le sensibiliser à être silencieux dès ses premiers contacts avec ces situations et le lui rappeler gentiment chaque fois qu'il s'échappe. Donnez-lui de petits trucs pour l'aider à garder le silence. Vous pouvez l'aider en lui donnant des trucs comme de s'exercer à parler tout bas ou de s'aider d'une image concrète (ex. : fermer sa bouche comme si elle avait une fermeture éclair) ou encore de trouver d'autres façons muettes de s'exprimer (ex. : faire des signes). Ces petits trucs devraient lui être présentés comme un jeu auquel vous participez avec lui. Utilisez le langage non verbal. Plutôt que de dire « chut » constamment, vous pouvez amener votre enfant à se taire en plaçant votre main sur son épaule, en le touchant doucement ou simplement en lui faisant un clin d'oeil. Ces gestes de complicité pourront être des codes secrets entre vous et lui pour lui rappeler de tenir sa langue. Cette façon discrète de l'aider à garder le silence fait en sorte qu'il n'est pas gêné de se faire reprendre par son parent devant les autres. Comprenez que ce n'est pas un manque de bonne volonté si votre enfant ne réussit pas à garder le silence. Plutôt que de réprimander votre enfant, vous pouvez reconnaître qu'il n'est pas facile pour lui de garder le silence. Votre patience et votre support aideront davantage votre enfant à faire cet apprentissage. Conseils aux parents
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