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| Thématique | Se supporter devant les difficultés |
| Catégorie | Relation avec les autres (frères et soeurs) |
Pourquoi l'enfant a-t-il avantage à développer une relation d'entraide avec ses frères et soeurs ? Quand l'enfant éprouve des difficultés à 4 ans, il se tourne bien souvent vers son parent pour obtenir réconfort et soutien. Mais quand le parent n'est pas disponible, qu'il n'est pas en mesure d'aider l'enfant ou encore qu'il choisit délibérément de laisser l'enfant régler par lui-même la difficulté, celui-ci doit alors se tourner vers d'autres individus.
Ceux qui seront les plus accessibles sont bien sûr les frères et soeurs (ils sont très présents, connus...). Ils seront également les mieux « équipés » pour venir en aide à l'enfant puisqu'ils le connaissent bien et qu'ils ont très souvent éprouvé les mêmes difficultés aux mêmes âges. Pour un enfant unique, un ami, un cousin ou un voisin qu'il connaît bien peut aussi jouer le rôle de grand frère ou de grande soeur.
Quand le plus vieux accepte d'aider, le plus jeune se trouve à obtenir l'aide dont il a besoin pour faire face à la situation : ça lui permet de réussir, de relever le défi qu'on lui a posé, de régler son problème. Le plus vieux se trouve ainsi valorisé par la confiance que lui témoigne le petit : il contribue à la réussite du petit et en partage avec lui la fierté. Dans ce contexte, il n'est pas rare que le plus vieux fasse promettre au plus petit de lui remettre la pareille en cas de besoin, surtout si les deux enfants ont peu de différence d'âge (ex. : « si je dis oui pour t'aider à construire un château, toi tu vas dire oui quand je vais te demander de m'aider à ranger »).
La complicité ainsi scellée leur permet de se sentir plus confiants face aux difficultés de la vie. Sans cette complicité, l'enfant se sentirait fortement dépendant de ses parents et facilement « démuni » en leur absence. Les parents ont donc tout avantage à encourager l'enfant à développer une relation d'entraide avec ses frères et soeurs ou avec des enfants de son entourage s'il est enfant unique.
Julien éprouve des difficultés avec sa construction de blocs. À court de patience, il vient vous demander votre aide mais vous ne pouvez vous libérer rapidement. Déçu, Julien retourne à sa construction et aperçoit son grand frère à qui il demande de l'aide. Celui-ci accepte et réussit à terminer la construction avec lui. Réalité des enfants
Conseils aux parents
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Comment pouvez-vous faciliter le développement d'une relation d'entraide entre vos enfants ?
- Aidez-les à adopter des comportements d'entraide et laissez place à leurs initiatives.
Au départ, les enfants ont besoin d'être guidés afin d'adopter des comportements d'entraide. Vous pouvez leur suggérer des façons d'aider leur frère ou soeur (ex. : « tu pourrais lui prêter telle chose, lui verser son verre de lait... ») et les inciter à solliciter l'aide de leurs frères et soeurs en leur faisant voir comment ceux-ci pourraient les aider (ex. : « ta grande soeur est très bonne pour bricoler... »). Ensuite, il est préférable de les laisser prendre des initiatives sans trop s'en mêler afin que la complicité entre eux se développe spontanément.
- Félicitez l'initiative de vos enfants.
Si vous voulez que ce comportement positif se développe, il est important que vous démontriez à vos enfants que vous appréciez de les voir s'entraider. Chaque fois qu'ils le font, vous pouvez les féliciter.
- Soyez un exemple d'entraide.
Vos enfants apprendront à s'entraider s'ils vous voient aider les autres. Lorsque vous aidez un ami ou un parent, faites participer vos enfants aux activités d'entraide. Ils auront ainsi la chance d'apprendre ce qu'est l'entraide et ils pourront ensuite répéter ce comportement auprès de leurs pairs, de leurs frères et soeurs et auprès de vous.
- Évitez de créer de la rivalité ou de la jalousie entre vos enfants.
Évitez de comparer vos enfants entre eux et de montrez une préférence pour l'un d'eux. Cultivez plutôt les différences de chacun en leur parlant positivement de leur personnalité, de leurs talents et de leurs goûts respectifs sans toutefois dénigrer les autres.
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