Thématique   Le retour de la garderie
Catégorie   Relation avec l’environnement (temps et horaires)


Pourquoi le moment du départ de la garderie est-il quelquefois difficile ?

Le moment du départ de la garderie est avant tout une transition pour l'enfant, une obligation de se séparer de ce qui constitue dans l'immédiat son plaisir et sa sécurité (son éducatrice, ses amis) pour reprendre contact avec son parent.

Pour   certains   enfants, cette  transition   est  difficile  parce  qu'elle   les  confronte   au « processus de séparation ». De tempérament plus anxieux, ils éprouvent de la difficulté à se séparer du parent le matin quand ils arrivent à la garderie puis à reprendre contact avec lui le soir au moment du retour. La  réaction  d'opposition  de  ces  enfants encore « dépendants du parent » peut sembler étonnante mais, au contact du parent qui revient, ce type d'enfant se sent replongé dans le processus de séparation et s'opposer est une façon pour lui d'exprimer sa frustration face à cette réalité.

D'autres enfants trouvent ce moment difficile parce qu'ils tolèrent mal la frustration. Quitter la garderie oblige souvent l'enfant à interrompre l'activité qu'il est en train de faire et donc à se priver d'une partie d'activité. Bien que la majorité des garderies s'organise pour que les activités en fin de journée soient facilement interrompues, certains enfants acceptent mal d'être coupés de quelque chose même si cela se limite à cesser de se balancer.

Le départ de la garderie impose aussi à l'enfant de devoir s'habiller pour retourner à l'extérieur. Bien que cela puisse sembler anodin pour l'adulte, pour l'enfant cela représente encore une tâche qui lui demande des efforts compte tenu de son manque de dextérité et qui devient lassante pour lui car il doit la répéter plusieurs fois dans la même journée. Il ne faut pas s'étonner alors que certains montrent peu d'entrain face à cette tâche ou refusent carrément de la faire.

La fatigue est également un facteur important. En fin de journée, les enfants sont plus fatigués et peuvent alors devenir intolérants face à des choses qu'ils tolèrent habituellement assez bien. Il ne faut pas oublier qu'une journée à la garderie impose à l'enfant de vivre en contexte de groupe pendant plusieurs heures par jour.

L'enfant qui éprouve des difficultés à vivre les transitions est très peu conscient de ce qui le rend inconfortable; il peut se sentir impuissant face à ses difficultés si personne ne reconnaît ce qu'il vit. L'enfant a donc besoin de l'aide de son éducatrice et de son parent pour arriver à comprendre ce qui lui arrive et mieux vivre les transitions.

À la fin de la journée, vous allez chercher votre enfant à la garderie. Ce dernier refuse de partir avant d'avoir terminé son dessin et se met à pleurer quand vous insistez pour qu'il s'habille.


Réalité des enfants


Conseils aux parents





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Comment pouvez-vous aider votre enfant à mieux vivre la transition de la garderie à la maison ?


  • Laissez le temps à votre enfant de se faire à l'idée de la transition qui s'en vient.
    Lorsque c'est possible, soyez présent à la garderie pendant 5 à 15 minutes avant le départ. Si votre enfant vous voit, il se préparera mieux à l'idée qu'il aura à partir bientôt et il se sentira ainsi moins bousculé. Il pourra aussi prendre le temps de terminer le jeu ou le casse-tête qu'il était en train de faire à votre arrivée.

  • Prenez le temps de reprendre contact avec votre enfant avant de quitter la garderie.
    Avant de demander à votre enfant de s'habiller pour le départ, reprenez contact avec lui en lui parlant de sa journée, en prenant le temps de regarder les bricolages qu'il a faits et en lui manifestant que vous êtes contents de le retrouver (vous pouvez lui faire un câlin ou lui parler tendrement).

  • Diminuez temporairement vos exigences.
    La fin de la journée est toujours un moment où les enfants sont plus fatigués et irritables : ils ont faim, ont besoin de calme et de repos. Ce n'est donc pas le moment idéal pour être exigeant envers eux. Lorsque vous sentez votre enfant fatigué, vous pouvez l'aider à ranger ses jouets ou à s'habiller même si vous savez qu'il est capable de le faire seul.

  • Aidez votre enfant à trouver des moyens de diminuer ses frustrations.
    Vous pouvez aider votre enfant en l'encourageant à exprimer ses frustrations et en les reconnaissant comme étant légitimes (ex. : « c'est fâchant de devoir arrêter de dessiner pour retourner à la maison » ou « c'est difficile d'attendre quand on a faim »). Vous pouvez aussi chercher avec lui des moyens de diminuer ses frustrations par exemple en lui permettant d'emporter à la maison ce qu'il était en train de bricoler pour le poursuivre ou encore en lui parlant de ce qu'il fera d'intéressant en arrivant chez lui.

  • Soyez prévisible en aidant votre enfant à anticiper votre arrivée.
    Il est plus facile pour votre enfant de s'adapter aux transitions si vous allez le chercher et le reconduire aux mêmes moments chaque jour. Ainsi, il en viendra à anticiper votre arrivée. Vous pouvez aussi le préparer en lui disant le matin qui viendra le chercher et à quel moment, ex. : après le dodo, après la collation, lorsque la petite aiguille de l'horloge sera sur le cinq et la grande sur le 12, etc. Vous pouvez aussi demander de l'aide à l'éducatrice de la garderie afin qu'elle avertisse votre enfant lorsque le moment du départ s'en vient.

  • Soyez patient.
    Si votre enfant s'oppose à retourner à la maison, faites preuve de patience. Il ne sert à rien de se fâcher. Vous pouvez reconnaître ses sentiments et vous retirer en disant à votre enfant que vous l'attendez dans le vestiaire. L'éducatrice peut alors vous aider en accompagnant votre enfant vers vous.

  • Permettez à votre enfant de s'aider à vivre la transition.
    La plupart des enfants choisissent spontanément d'amener certains objets à la garderie le matin. Ces objets transitionnels comme une doudou ou un ourson apaisent l'enfant et l'aident à mieux vivre les transitions. Il est important de permettre à votre enfant d'en utiliser et de ne pas voir ce comportement comme un caprice.